BALLANFAT Claire

« Je suis née à ANNECY le 10 septembre 1962, d'un père originaire de Petit-Bornand les Glières (devenu Glières Val de Borne) et d'une mère Rochoise. Mes racines sont Haut-Savoyardes depuis plusieurs générations, et j'ai toujours vécu en Haute-Savoie, qui représente, pour moi, non pas le refus du vaste monde, mais mes racines structurantes. Je suis mère, j'ai un fils, Lucas, né en 2002

J'ai grandi quelques années à La Roche sur Foron où mon grand-père maternel y était bourrelier. Puis notre famille s'est installée à Saint-Pierre en Faucigny, dans la maison de mon père reconstruite par l'état, un sinistre de guerre... Mon grand-père paternel a été fusillé par les allemands le 1er avril 1944 pour avoir ravitaillé le maquis des Glières. Cet évènement est le mythe fondateur de notre famille, et les traumatismes transgénérationnels qui y sont associés ont en partie déterminé mon parcours de vie et mon amour des mots, ces mots qui permettent de dire la joie, le beau, le dramatique, l’indicible, et nous rappellent la nécessité de dire. »

Études à La Roche sur Foron et Bonneville, elle poursuit à l'université de Lettres de Grenoble pour réaliser un DEUG de Lettres modernes. (Mais pour des raisons familiales), elle entre l'IUT carrières Sociales de Grenoble. 

« J'ai consacré ma vie professionnelle au soutien des plus démunis, et ma carrière professionnelle s'est déroulée au Conseil Départemental de Haute-Savoie. Tout d'abord assistante sociale en milieu rural, j'ai parcouru toutes les routes de la Haute-Savoie, et travaillé sur de nombreuses communes… J'ai managé des travailleurs sociaux, investi les politiques logements et hébergement, et réalisé une bonne moitié de ma carrière à l'aide sociale à l'enfance où j'y suis encore à ce jour Chef de Service Adjoint pour le bassin annécien.

« Écrire, je l'avais toujours souhaité, commettant dès l'enfance de petits cahiers de poésie, mesurant le gouffre vertigineux qui me séparait dans mes réalisations des mots de mes auteurs préférés : Rimbaud, Hugo, Apollinaire, Verlaine...Duras, Tournier, faisant tourner en bouche leurs mots comme on s'approprierait une sucrerie. J'ai participé au concours de la Résistance, adolescente, et remporté un prix, adressé quelques poèmes à l'académie Florimontane, et « je poste » désormais, chaque semaine, sur Facebook, quelques vers, afin de satisfaire et partager cet amour de la poésie, souvent très naturaliste, que j'ai gardé. Mon premier roman "était en moi", en maturation, en jachère, si je puis dire, depuis de nombreuses années : "Glières, La Fracture " a été édité en 2020 par les Éditions La Fontaine De Siloé. Ce roman que mon éditeur a considéré comme étant "historique", a certes comme toile de fond la deuxième guerre mondiale et plus particulièrement les évènements des Glières, mais il est, à mon sens, plus que cela : C'est un roman sur la transmission, le poids des traumatismes transgénérationnels , la résistance des gens de l'ombre que ne retient pas l'Histoire, et, également une ode à notre territoire, cet écrin de montagne qui accompagne nos jours et les nourrit.

La nature reste pour moi une puissante inspiratrice, elle a des réponses que nous cherchons en vain, si nous voulons bien l'écouter elles se révèlent à nous, et cette nature, si belle et impérieuse, quel que soit le point du globe où elle s'exprime, pour moi, en Haute-Savoie à une force supérieure, celle de mes racines, mon histoire, et est un ressourcement, et l' humus fécond où se structurent mes pensées et mes valeurs »

PUBLICATIONS.

- Glières la fracture (La Fontaine de Siloé 2022

-Faits minimes des monts ( La Fontaine de Siloé 2023)

- La petite lettre (2023)